mardi 18 novembre 2014

把钱变成艺术 – 社会炼金术


钱变成艺术 – 社会炼金术,布面丙烯,122 x 183 cm2014
在下面这幅画中,我描述了我从99日到103日在Kickstarter发起的众筹项目。66名捐款人以在线或者其他方式捐出了1美元到500美元不等的总金额达到3011美元因此是项目成功和确认筹资所要求的最低总额2500美元的120%在我提出申请之后,我从参与者那里收到了很多评论,我要衷心感谢这些参与者。我试图在这幅画中描述这些反应,我也在画中表达了这些天里我自己的种种感受。我在其中看到了发起者为了让这个项目被人知道所做的努力,还有一种社会炼金术:艺术家的精力与捐款人的参与混合在一起,通过向着上升曲线顶点的细小笔触来流动。从海拔为0的海平面出随着这30天在未知领土的攀登标高平台式上升正如应该的那样抵达质朴加冕的顶峰。就在这时只有这时艺术家的手才能打开集体的保险箱看到为艺术创作而进行的社会筹款的金钱诸多怀疑之后的奖时刻这种对于建立在对经济和利润的信仰之上的我们今天这个社会的股市波动与投机梦想的曲线的滑稽模仿之中我得到了很大的乐趣——从收到的评论中看出捐款人们也是如此。这种在线的社会学艺术的展示可堪与它金钱的份量相提并论

lundi 17 novembre 2014

Art et économie humaine



Le monde comme il va, acrylique sur toile, 91 x 122 cm, 1999

Économie humaine

Vernissage mercredi 19 Novembre à partir de 18h30
Commissaire : Paul Ardenne
Commissaire associée : Barbara Polla

Espace d’art contemporain HEC | 20 Novembre 2014 au 6 Mars2015 |
Direction : Anne-Valérie Delval | Coordination : Maxime Chevillotte |

Scénographie : Maxime Chevillotte & Hélène Maslard |Accueil des publics : Hélène Maslard

Burak Arikan | Conrad Bakker | Yann Dumoget | IKHEA©SERVICES | Hervé Fischer |Sean Hart | Marc Horowitz | Joël Hubaut |Pierre Huyghe | Ali Kazma | Florent Lamouroux | Tuomo Manninen | Adrian Melis | Deimantas Narkevičius |Lucy + Jorge Orta | Jean Revillard | Camille Roux | Edith Roux |Benjamin Sabatier | Julien Serve | Zoë Sheehan Saldaña | Paul Souviron |

L’art contemporain au prisme de l’actualité économique


Cette exposition se propose d’inventorier les rapports que les artistes plasticiens
entretiennent aujourd’hui avec le monde de l’entreprise et, plus largement, avec l’économie à l’heure de la globalisation. Les approches y sont de deux ordres :
1. la saisie « plasticienne » du monde de l’entreprise, de l’économie et de la production ;
2. le jeu avec les indicateurs économiques et l’univers de l’entreprise.
L’accent mis ici sur la créativité et le regard des artistes sollicités pour cette exposition tendent à humaniser le monde du travail et de l’économie. Ils restituent à l’homme une place d’acteur conscient, lucide et concerned.
Pourquoi cette exposition ? Pour signifier que l’économie n’est pas exclue des
préoccupations de nombre d’artistes contemporains. Pour signifier, encore, comment la vision artistique de l’économie en vient à « humaniser » celle-ci : en la mimant, en la détournant ; en en élargissant, parfois jusqu’à l’absurde, les pratiques ; en en faisant un sujet non plus de tension, mais bien de décontraction.
Dans les symboliques de nos sociétés, beaucoup d’importance est accordée au politique et bien moins à l’économie matérielle. Si l’économie ne dirige pas, ou pas toujours, le politique, reste que la dimension économique n’est jamais seconde. Le matérialisme n’existe pas en tant que tel : l’économie, elle aussi, « écrit » une symbolique, elle ne manque jamais de s’inscrire dans des représentations du monde, au-delà de sa réalité concrète.
Inévitablement, les artistes s’y intéressent, notamment les artistes plasticiens qui retiennent, dans cette exposition, notre attention. Curieusement cependant, l’histoire de l’art est chiche œuvres consacrées au thème économique. Quand ces œuvres existent, par surcroît, elles sont là surtout pour maudire l’économie. Celle-ci, à travers le travail et l’exploitation matérielle, dégraderait l’humain. Ce
bannissement de l’économie est l’un des thèmes privilégiés du christianisme primitif : le Christ a chassé les marchands du Temple et, ce faisant, a fait valoir le primat du symbolique sur l’économie.
Le protestantisme, on le sait, modifiera en profondeur le rapport à l’économie. Pour un protestant, la réussite économique est conditionnée par la morale religieuse : le succès dans le Beruf (travail) est un signe d’élection. Cette requalification positive de l’économie n’induit pas pour autant une création artistique à sa gloire. Les œuvres d’art qui ont trait à l’économie, avant le XXe


siècle, demeurent peu nombreuses : quelques portraits de banquiers dans la peinture flamande ; quelques représentations de marchands, de villes et
des activités humaines ; des vues de marchés, de foires, de ports…
Il faut attendre la modernité pour voir l’économie trouver dans le champ de l’art une représentation plus consistante, et plus incisive aussi. Cette représentation suit deux axes : un axe sibyllin (on joue avec l’économie), un axe critique (on dévalue le rôle de l’économie, on le stigmatise).
Pour l’axe sibyllin, citons Marcel Duchamp, qui paie, en 1919, son dentiste avec un chèque qu’il dessine, ou Yves Klein, avec ses Zones de sensibilité picturale immatérielle – des feuilles d’or sont échangées contre un simple bout de papier mentionnant la transaction. Encore, la fameuse série des Merda d’artista de Piero Manzoni, quelque 90 boîtes de conserve, dans lesquelles ce facétieux créateur italien a mis ses excréments, vendues au poids de l’or…
Quant à l’axe critique, celui-ci met en valeur l’idée que l’économie est au fondement de l’inégalité matérielle et par conséquent sociale entre les humains. Toute une peinture « sociale », favorisée notamment par l’idéologie communiste, fleurit sur ce concept, portraiturant des travailleurs exploités dans des lieux de travail dégradants. L’économie ainsi représentée ? Une calamité humaine.
Quid enfin de l’économie quand on est artiste plasticien aujourd’hui ? Le point de vue des artistes a maturé : il se défie des caricatures et des simplifications. Lucide, pondéré souvent, engagé parfois, l’artiste entend d’abord témoigner de ce qu’est l’ « économie ». Au-delà des clichés, il goûte aussi de jouer avec l’économie, en en détournant les principes, notamment au travers de l’art participatif et en créant des circuits économiques parallèles. L’art produit ainsi une modulation singulière du rapport de l’homme contemporain au matérialisme : il rematérialise l’économie sous des formes déviées et nous convie à mieux regarder l’économie réelle. L’artiste fait ici la preuve qu’il n’est ni médusé ni dépassé par l’économie. Il adopte une position d’acteur, à sa mesure et avec ses propres armes.

Paul Ardenne, commissaire de l’exposition
Barbara Polla, commissaire associée



dimanche 16 novembre 2014

Geld und Kunst


Das Geld in Kunst wechseln, Acryl Malerei über Leinwand, 122 x 183 cm, 2014

Ich zeige ihnen hier die Malerei, die mein Kieckstarter Experiment gemeinsamer Kunstfinanzierung in September-Oktober 2014 darstellt. 66 Teilnehmer haben dazu mit Beiträge zwischen $1 und $500 on line oder anderer Weise teilgenommen. Das Total hat $3,011 erreicht (120% der $2,500 minimal Summe).
Wie ich erbitten hatte, habe ich viele Kommentare empfangen, und ich danke sehr dafür.  Ich habe versucht, sie wie auch meine eigenen Gefühle in diesem Bild zu schildern. Man sieht die Bemühungen der Künstlerhand, um das Projekt kennen zu lassen, wie auch diese Art sozialer Alchimie, wo die Energie des Mahlers mit den Verpflichtungen der Teilnehmer sich verbindet. Die Verwicklungen der Beiträger erscheinen in der Ansammlung kleiner Pinselstrichen, die nach der Spitze der Geldkurve zusammen hinrichten. Diese Kunstlinie steigt während 30 Tagen von der grünen Meereshöhe durch aufeinanderfolgenden Stufen unbekannten Landstrichen bis zur gesehnten blauen gekrönte Spitze auf, wo es der Künstlerhand erlaubt wird, den Geldschrank zu eröffnen, und das Gold des sozialen Engagement für die Kunstschöpfung zu sehen. Es war für mich nach vielen Zweifeln ein Belohnungsaugenblick.
Das Abenteuer hat mir, wie auch den Teilnehmern, wie ich in ihren Kommentare lesen kann, insgesamt viel Spaß gegeben. Es ist uns gelungen, eine Parodie der Diagramen spekulativer Variationen unseren Geldbesessenen Gesellschaften zu schaffen. Und dafür gilt auch diese Beweisführung soziologischer Kunst on line sein Goldgewicht.     

samedi 15 novembre 2014

Art and money

Changing money into art, acrylic on canvas, 122 x 182 cm, 2014

Here is the final painting concluding my Kickstarter experience. During one month of crowd funding (September 9/October 9) 66 contributors have taking directly part with amounts ranging from $1 to $500 online or otherwise and reaching a total amount of $3,011 - 120% of the minimal pledged for success.
I received many comments and tried to give them echo as well as to my own feelings in this painting. You may see my efforts to publicize the proposition and the kind of social alchemy resulting from the artist’s energy and contributor’s implication merging into the accumulation of small touches converging towards the summit of the diagram. Starting from the sea level, the unknown mountain raises day after day, by successive stages, up to the dreamed summit, allowing finally the artist’s hand to open the collective safe box and see the money of the contributors appear. It shows the social commitment in favor of art creation. It was for me a reward after moments of doubt.

This parody of the financial and speculative diagrams of stock exchanges gave me a great pleasure – as well as to the contributors, according to their comments, in our business and profit minded societies. This demonstration of sociological art on line is also worth its weight in gold! 

mercredi 12 novembre 2014

Arte y dinero


Cambiar el dinero en arte, pintura acrilica sobre tela, 122 x 182 cm, 2014

Aquí está la pintura evocando la experiencia de financiamiento colectivo de arte que acabo de llevar a cabo con la plataforma Kickstarter durante un mes (del 9 de Setiembre hasta el 9 de Octubre). 66 contribuidores se han así comprometido a participar con apoyo financiero de un dólar hasta 500 dólares hasta acumular un total de $3,011 – 120% del mínimum de $2,500 exigido para concluir con éxito.
Agradezco por los muchos comentarios recibidos en contestación a mi invitación. Intenté darles un eco en mi pintura, así como a mis propios sentimientos de cada una día. Deseaba expresar los esfuerzos míos para dar a conocer mi proyecto, así como esa alquimia particular entre la energía del artista y la implicación de los contribuidores por toces de pintura dirigidos hacia la cima de la curva creciente de las donaciones. A partir de la altura 0 del nivel del mar, la montaña sube por fases sucesivas durante los 30 días de exploración de una tierra incógnita hacia la cúspide tan esperada en la cual la mano del artista tiene derecho de abrir la caja y recoger el oro de ese compromiso social en favor de la creación artística. Un momento de recompensa después de tantas dudas.

Encontré mucho placer, tanto como los contribuidores – lo me dicen en sus comentarios – realizando esa parodia de las curvas de variación financiera, económica y de los sueños especulativos de nuestras sociedades de hoy obsesivas con la religión del provecho. Por lo tanto esa experiencia de arte sociológica en línea vale también su peso de oro.    

lundi 10 novembre 2014

ART et ARGENT: une expérience de financement collectif avec Kickstarter



Transformer l'argent en art - alchimie sociale, 
acrylique sur toile, 122 x 183 cm, 2014

Voici la peinture où j'évoque l'expérience de financement participatif que je viens de mener avec Kickstarter du 9 septembre au 3 octobre. 66 contributeurs se sont ainsi engagés financièrement, soit en ligne, soit autrement, avec des montants variant de 1$ à 500$, pour un total de $3,011, qui représente donc 120% du montant minimal requis de $2,500 pour que l'expérience soit un succès et que ce financement soit confirmé.
J'ai reçu de nombreux commentaires suite à ma demande auprès des participants, que je remercie sincèrement. J'ai tenté d'évoquer ces réactions dans ce tableau, où j'exprime aussi mes propres sentiments au fil des jours. J'y vois les efforts de l'initiateur pour faire connaître le projet, et une sorte d'alchimie sociale où circule l'énergie de l'artiste se mélangeant aux implications des contributeurs par petites touches dirigées vers le sommet de la courbe de transformation croissante. Partie de l'altitude 0, le niveau de la mer, la côte s'élève par paliers successifs au fil de ces 30 journées d'escalade en territoire inconnu, vers le sommet ingénument couronné, comme il se doit. C'est alors, alors seulement, que la main de l'artiste a pu ouvrir le coffre-fort collectif et voir apparaître l'or de cet engagement social pour la création artistique; un instant de récompense après bien des moments de doute.

J'ai trouvé un grand plaisir - et, je le vois dans les commentaires reçus, les contributeurs aussi - dans cette parodie des courbes de variation boursière et de rêves spéculatifs de nos sociétés d'aujourd'hui, fondées sur la religion de l'économie et du profit. En cela aussi, cette démonstration d'art sociologique en ligne vaut bien son pesant d'or!